C'est l'Occupation, mais la vie continue.
Diverses photographies de l'époque montrent le jeune couple avec la famille ou des amis. Je n'ai pas l'identité de la plupart des ces gens.On reconnaît ici et là certains membres de la famille.
![]() |
Sur ces deux photos, le jeune couple est chez des amis. |
![]() |
On voit ici la grand-mère, et la fillette est peut-être Geneviève, la soeur de ma mère (Pâques 43). |
![]() |
à droite Marie-Thérèse. |
En avril 1943, un événement majeur se produit.
Tellement important pour mon père qu' il me l'a raconté plusieurs fois, et l'a même couché par écrit sur une feuille jointe à son curriculum vitae.
A cette époque, il reçoit successivement deux "invitations impératives" d'avoir à se rendre avec quelques jours de vivres et un paquetage sommaire à la gare d'Austerlitz pour travailler en Allemagne dans le cadre du STO.Il détruit les convocations et n'en tient pas compte.
Le jour où il reçoit une convocation à la Kommandantur, "plus difficile à traiter par le simple mépris",écrit-il, il décide brusquement de quitter son poste de travail à la Société Générale de Versailles.
Que faire à présent? Qu'allait-il advenir de lui et de sa jeune épouse?
Au moment où, planté à l'extrémité du passage St Pierre, rue de la Préfecture, il est plongé dans ces réflexions, passent devant lui deux motards de la police. Comme il avait appartenu au corps de l'armée motorisée pendant la guerre, il a alors l'idée naïve qu'il pourrait "être des leurs".
Le lendemain, après avoir situé leur "point de chute" grâce à une observation fiévreuse de leurs mouvements, il va offrir ses services "sans rien dissimuler de ma situation", écrit-il.
"Services qui me furent évidemment refusés", écrit-il "mais je rencontrai là le premier maillon de la filière salvatrice".
En effet, grâce à la complicité d'un officier de Paix de Versailles, et de deux fonctionnaires de la délégation à Paris du Ministère de l'Intérieur, il parvient à se faire envoyer à un stage d'officiers de paix à Aincourt avec un ordre de mission antidaté. Il fera profiter par la suite un collègue de la Société générale de ses contacts.
Le comportement de la police pendant la guerre n'était pas toujours négatif...
C'est ainsi que mon père entra dans la police, et il sera éternellement reconnaissant au corps des motards de ce qui s'était passé à cette époque.
Bref en cette année 1943, il se retrouve officier de police urbaine à Besançon.
Retour aux origines...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire